En postface, une variation intime sur la ville, ses voies et ses enseignes
par Jean-Paul Iommi-Amunatégui.
En librairie : 19 mars 2015.
Format : 120 x 200 mm.
Pagination : 48 pages.
Poids : 83 g.
ISBN : 978-2-84990-389-6.
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« Qu’on ne change jamais un vocable de rue, qu’on le laisse tel que les générations disparues l’ont créé, transformé, déformé même. Pour moi, le nom d’une rue est comme celui d’une ville, comme celui d’une famille ; il est l’œuvre du temps, qui l’a façonné pour celui qui le porte ; il a pris ses racines sur le sol ou dans la famille, il faut l’y laisser, il ne nous appartient plus.
» Jamais le monde d’autrefois n’eût compris qu’une rue, une place fût qualifiée d’après quelque événement du jour, quelque personnage de l’histoire : c’était la rue qui faisait son nom, avec son aspect, ses monuments, son histoire à elle. La raison d’être de son nom était essentiellement tirée d’elle-même ; elle était locale et topographique. »
On découvre encore, dans presque toutes les villes de France, un certain nombre de voies qui ont conservé ces noms anciens dont la raison d’être a depuis longtemps disparu (des Remberges, des
Malassis, des Bons-Enfants, des Blancs-Manteaux, etc.). Ces appellations qui aujourd’hui nous surprennent et nous plaisent tant ne sont-elles pas des anciennes habitudes résumées par un nom ?
Pourquoi les regrette-t-on ? Pourquoi les préférons-nous à celles qui célèbrent un général, un savant, une bataille, un prince ou un inconnu plus ou moins méritoires ? Sans doute parce
qu’elles traduisent un paradoxe : elles sont tout à la fois hors du temps, n’étant pas reliées à un événement ou à un personnage destinés souvent à l’indifférence ou à l’oubli, mais disent par
leur nom figuré un autre temps, celui que nous avons perdu et qui ressurgit en elles pour nous le rappeler en traduisant une généalogie plus secrète de la ville et peut-être de nous-même.
C’est en historien, et au nom du passé, que Camille Jullian (1859-1933) désirait que l’on ne touchât pas au nom des rues, qu’on le laissât tel que les générations disparues l’avaient créé,
transformé, déformé même.
Ce petit ouvrage du grand historien de la Gaule est tiré d’une conférence qu’il donna le 27 janvier 1923 à l’Hôtel de Ville de Paris, à l’occasion du vingt-cinquième anniversaire de la Commission
du Vieux Paris.